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angellaN

Description :

ici c'est la mise en image de mon esprit. ce qui me passe par la tete, mes coups de gueule mes coups de coeur,.
Et si ça vous interpelle, vous donne envie de reagir et bien... faites le (dixit ma sister)
PS : les comms de pub style "va sur ce site pour augmenter tes visites" seront effacés!
voili voilou, un poil de loup (niooooon c'est pas ce que je voulais dire >.<)

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Catacombes

Se promener dans Paris main dans la main, sentir le vent se glisser, entre nous deux enlacés, frissonner, frissonner...
Le soleil se couche, le temps passe trop vite depuis quelques jours, surtout quand on marche sans but apparent.
J'ai trouvé une raison d'aimer, une raison d'apprendre, une raison de continuer. Elle s'appelle...
Onde de choc et catacombes, os de verre et ½il de chat, la poussière qui se glisse en moi, pourra-t-elle me détruire comme ça ?



Métro, boulot, dodo, parfois j'en peux plus de cette vie, alors je me cache au fond de mon lit, et je fais semblant de mourir. Je crache mon venin sur ceux que j'aime pas, mais comme ils sont peu ça me défoule pas longtemps. Mais j'y peux rien moi, si je vois la vie en arc-en-ciel, si pour moi c'est beau, sauf dans le métro.



Ces gens qui passent, qui crient leur peine et leur désespoir, ces gens qui s'adressent aux autres comme à des fantômes et ne récoltent pas même un sourire, pas même le mien... Je me cache, je me cache, j'aime pas les gens, ils m'oppressent, m'agressent, me blessent. J'en peux plus, d'eux autour de moi, je voudrais être seule, seule dans un wagon silencieux, juste avec quelques amis, juste avec toi, et puis toi aussi.



Moi je voudrais pouvoir refaire le monde, que tout soit facile ou presque, que ceux que j'aime puissent avoir ce qu'ils veulent, qu'ils ne souffrent pas et qu'ils ne me quittent pas. Ne me laissez pas seule. J'aime pas les gens, mais avec vous j'arrive à les supporter. Un peu.
Et puis je voudrais que tout le monde pense comme moi. Ainsi ça serait plus facile.

=)
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#Posté le mercredi 28 avril 2010 04:15

Modifié le jeudi 14 juillet 2011 17:06

Tombe la pluie

Je ne sais plus s'il pleut ou s'il fait beau. Si je dois ou non laisser mon parapluie au placard.
Tant de bonheur, brisé par un simple mot. Tant de tristesse, effacée par un fol espoir. Je me suis enfermée dans une idée Je croyais être plus forte que ça. Je croyais pouvoir surmonter, pouvoir me dire que ça n'existait pas, que toi et moi c'était un rêve, que toi et moi c'était une utopie.

C'est comme une vie qui s'achève, comme un bassin qui se vide aussi. J'ai cru que je serais assez forte, mais depuis que jt'ai vu, tout ce que tu m'apportes, tout ce que j'ai su... J'ai craqué, j'ai recommencé à t'aimer. Comme si je n'avais jamais cessé. J'ai choisi le silence et la souffrance, juste pour ressentir ce bonheur. Je ne dirais pas que je ne suis pas jalouse de ces autres, mais simplement que j'accepte. En silence.

Quand tu n'es pas là tu me manques, et quand tu es près de moi j'ai parfois envie que tu partes. Je ne sais plus vraiment ce que je veux moi même. Et la pluie tombe tombe, j'ai sorti mon parapluie noir, et derrière le rideau de mes cheveux se cachent mes yeux remplis d'eau. Ou est celui qui saura m'aimer, faire des kilomètres rien que pour moi. Celui qui saura me trouver assise sur un blanc sous l'orage de mes pensées. Celui qui pourra me dire qu'il m'aime sans en connaitre la raison. Celui qui me protègeras jalousement. Celui qui me diras "T'es à moi". Ou est-il ?

Combien de temps vais-je attendre sous cette averse. Ne vais-je pas finir par fondre? Je peut tenir encore quelques temps. Je crois.


Mais viens vite.

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#Posté le dimanche 25 avril 2010 17:58

L'imaginarium du Docteur Parnassus

Hello ! Je ne suis toujours pas morte !

Quoi de neuf depuis tout ce temps ? Et bien je me suis fait le plaisir de m'offrir une carte ugc illimitée ! Du coup je vais beaucoup beaucoup au cinéma (9 fois en 1 mois, 5 depuis que j'ai la carte). Alors quoi de plus logique que de donner mon avis sur ces films dans ce qui s'appelle un blog ? Bon certes, c'est un skyblog, mais c'est le mien et je l'aime quand même !

Quoi : L'imaginarium du Docteur Parnassus
Quand : Le jeudi 12 novembre 2009
Où : UGC Ciné Cité Les Halles
Avec qui : Julien, Benoit, Sylvain

Date de sortie cinéma : 11 novembre 2009
Réalisé par Terry Gilliam
Avec Heath Ledger, Johnny Depp, Jude Law...

Titre original : The Imaginarium of Doctor Parnassus
Long-métrage français, canadien. Genre : Fantastique, Aventure
Durée : 2h02 min Année de production : 2007
Distributeur : Metropolitan FilmExport

Synopsis : Avec sa troupe de théâtre ambulant, " l'Imaginarium ", le Docteur Parnassus offre au public l'opportunité unique d'entrer dans leur univers d'imaginations et de merveilles en passant à travers un miroir magique. Mais le Dr Parnassus cache un terrible secret. Mille ans plus tôt, ne résistant pas à son penchant pour le jeu, il parie avec le diable, Mr Nick, et gagne l'immortalité. Plus tard, rencontrant enfin l'amour, le Docteur Parnassus traite de nouveau avec le diable et échange son immortalité contre la jeunesse. A une condition : le jour où sa fille aura seize ans, elle deviendra la propriété de Mr Nick. Maintenant, il est l'heure de payer le prix... Pour sauver sa fille, il se lance dans une course contre le temps, entraînant avec lui une ribambelle de personnages extraordinaires, avec la ferme intention de réparer ses erreurs du passé une bonne fois pour toutes...

Mon avis :
J'ai vraiment été transportée dans ce film, comme si j'étais moi-même passée à travers le miroir. Je n'ai pas toujours tout compris, mais la folie ambiante ne choquait pas par rapport au scénario. Je n'ai pas grand chose à dire de plus, comme on a pas grand chose à dire d'un rêve. Plus j'y repense, et plus ça me parait à la fois magique et absurde. Bref un film à voir, mais un film qui ne peut être raconté en quelques mots, le ressenti est tellement différent d'une personne à l'autre. Car nous ne voyons jamais la même chose de l'autre côté du miroir...
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#Posté le dimanche 13 décembre 2009 15:48

Protège-moi de mes désirs. [Taito Yamachi TaixMatt]

Protège-moi de mes désirs. [Taito Yamachi TaixMatt]
Titre : Protège-moi de mes désirs
Auteur : Angellan
Fandoms : Digimon
Personnages : Tai/Matt Matt/Sora
Rating : R
Résumé : Matt revoit Tai après des années d'éloignement lors d'un diner entre amis dans l'appartement qu'il partage avec sa femme Sora. POV Matt
Disclaimer : Même si je n'utilise aucun nom, les personnages évoqués ne m'appartiennent pas. Toei Animation.
Nombre de mots : ~3100
Notes : OS, yaoi, lime, angst (?), je suis un peu nulle pour définir ce dernier critère. Écrit en écoutant en boucle Protège-moi de Placebo http://www.youtube.com/watch?v=C28CyibVwnk dont on peut retrouver quelques phrases, sans pour autant que ça en devienne une song fic. La fic se situe donc après la deuxième saison en tenant compte du dernier épisode.
Avertissements : Relations sexuelles explicitement sous-entendues entre deux hommes, utilisation de vocabulaire grossier et/ou de phrases mono-mots, introspection.
 
 
_______________________________
 
 
 
Un sentiment incessant. Toujours là. Toujours là. Je ne comprends plus, ça s'écroule, tout s'écroule, tout tourne, autour de moi, ou est-ce moi qui tourbillonne incessamment. Je ne sais pas. Je ne sais plus. J'étais si fermement ancré à mes décisions, je croyais tellement en mes idéaux, fermant les yeux sur ce que je voulais ignorer, me voilant la face. Je me taisais, et j'avançais à reculons. A partir de quand ? Depuis combien de temps ? Une chose est sûre, ça n'est pas venu d'un coup, je m'en serais rendu compte, mais j'en suis arrivé à un point, celui qu'on nomme de non-retour. Je suis arrivé au bout du chemin. Et je me demande encore pourquoi.

Pourquoi moi ? Pourquoi toi ? Depuis quand ? Comment ? Comment j'en suis arrivé à ce stade ? Malaise. Tu es là en face de moi. Tu as un fils, mais pas de femme. Elle est partie, mais tu ne nous l'avais jamais présentée. Votre aventure n'avait pas duré longtemps. Tu disais que tu avais autre chose à penser, ton travail, ton gamin, ton équipe de football. Beaucoup trop de chose à faire pour t'intéresser à une autre femme. A ce moment j'avais peur, peur que tu t'intéresse à la mienne. Je me suis éloigné de toi, je savais que tu l'aimais ou du moins que tu l'avais aimée.

Comme je suis stupide. Je regrette, si tu savais, mais je suis bien trop fier pour te le dire, pas assez fort aussi. Tu as toujours ce regard rieur dans tes yeux noisette. Il représentait toute la fougue de ton courage. Étrangement j'aime à t'imaginer fougueux dans tes aventures. Mais lesquelles. Jamais, jamais tu n'as présenté personne à quiconque. Même pas la mère de ton fils. Comme si tu en avais honte. Ou comme si tu savais que c'était sans espoir.





Y-a-t'il quelque chose que j'ai loupé, en fermant les yeux je suis passé à côté... à côté de moi, à côté de ma vie, à côté de toi. Tu as toujours ton sourire franc, mais je me surprends à tenter de dénicher quelque chose de plus, est-ce vraiment ce que je désire. C'est le malaise du moment. Un blanc entre nous. Le bruit des couverts dans l'assiette, un verre qui tinte.

Un sentiment de nostalgie me prend. Comme j'aimerais remonter le temps, à l'année de nos onze ans. On était vraiment rivaux, je ne supportais pas que tu sois meilleur que moi, plus cool, plus joyeux, plus proche de mon frère. On s'est battu. Souvent. Pour tout et n'importe quoi. Même pour elle. Ma femme. Implicitement. On avait quinze ans et on était déjà grands. Finalement j'ai gagné. Pour elle, pour mon frère, pour tout. Enfin c'était ce que je pensais, mais je n'en suis plus vraiment sûr. Est-ce que j'ai réellement fait les bons choix ? Je l'aimais, je voulais la protéger. Comme mon frère. Mais je n'étais pas amoureux de mon frère, pas plus que d'elle.

Et je m'en rends compte après vingt ans de mariage. Deux gosses. C'est absurde. Serait-se ce qu'on nomme la crise de la quarantaine ? Maintenant que j'y pense, nos ainés ont le même âge. Quand tu as appris qu'elle était enceinte, tu nous as exprimé tous tes v½ux, puis tu es parti. Quand tu es revenu, tu avais un bébé. Sa mère était déjà partie. J'ai peur. Peur de me faire des films. Et là je me demande pourquoi mon c½ur bat à tout rompre.

J'ai quarante ans merde ! Il est trop tard pour revenir en arrière ! Nos gosses jouent devant la TV. Ils ont du mal avec les grands repas, et pour une fois je suis de leur avis, celui-ci n'a que trop duré. Mais d'un autre côté je n'ai pas envie qu'il cesse. Parce qu'ensuite tu partiras, et Dieu sait quand je te reverrais. Tu m'as tellement manqué, même si je préférerais crever que de te l'avouer. Oui indéniablement je pense que tu as remporté notre duel sournoisement. Me laissant croire à la victoire jusqu'à la toute fin.




Des phrases banales, échangées. Mais je suis ailleurs. J'en suis à prier pour qu'un ouragan t'empêche de repartir. Une inondation, des extra-terrestres, une intervention divine, tout ce que tu voudras, mais quelque chose qui fasse que tu ne partes pas tout de suite. Je me force à participer à la discussion que je sais stérile. Mais le temps file, beaucoup trop vite à mon gout.

Malaise. Le fromage, le dessert, un digestif. C'est fini. Tu vas partir, et je n'ai rien fait. J'espère un instant que les enfants vont demander à passer la nuit ensemble, mais rien, ils sont fatigués, ont assez joué. Tu fais la bise à ma femme, et j'ai comme un sentiment qui me serre le c½ur. Un petit ébouriffement des cheveux des enfants.

Juste un sourire et une poignée de main pour moi. Je tremble. Tu t'en es rendu compte. Je crois. Ton regard a une lueur étrange. J'ai envie de te serrer dans mes bras mais je n'ose pas. Indéniablement, c'est toi qui possède la victoire. Notre poignée de main dure un peu trop longtemps pour être normale. Soudain semblant lire dans mes pensées, tu me prends dans une étreinte virile de garçon, tapant dans mon dos amicalement.

Amicalement, ce mot me donne la nausée en ce moment. Pourquoi ? Et moi je ne peux penser à autre chose qu'aux parcelles de nos corps qui sont en contact, à ton odeur qui s'insinue sournoisement dans mes narines, à mon c½ur qui s'affole comme celui d'une adolescente pré-pubère. Et je me hais de ressentir ça, de trahir ma femme à cause de mes désirs.

J'ai maintenant envie que tu partes. Ma vie est bien réglée, ne viens pas la perturber. Je ne peux pas te résister, je ne peux plus. Protège-moi de mes désirs. Je déteste cette façon dont tu me regardes, comme si tu lisais en moi. Tu chuchotes dans mon oreille, et je sens ton souffle chaud dans mon cou. J'en frissonnerais presque. Je n'ai pas très bien saisi ce que tu m'as dis, je crois que tu parlais d'une discussion qu'on aurait. Je n'en suis pas sûr.

Puis l'obscurité t'a englouti, toi et ton fils.




Les enfants vont au lit. Crevés. Et nous on range. Avec elle. Pas un mot. Malaise.

Elle a senti que je n'étais pas dans mon état normal, c'est sûr. Mais elle semble mettre ça sur le compte de l'émotion d'avoir retrouvé son meilleur ami. Et je ne cherche pas à lui donner tort.

Ce soir, j'ai beaucoup de mal à lui faire l'amour. Son odeur, sa peau, ses gémissements. Je ne peux m'empêcher d'imaginer les tiens à la place. Plus forte, plus épaisse, plus sourds. Elle soupire de plaisir lorsque je la caresse, et je me sens coupable. Parce que maintenant que je ferme les yeux, c'est toi que je vois à sa place. Je me retiens plusieurs fois de ne pas gémir ton nom, et termine mon travail comme il faut. Elle a l'air d'être heureuse. Elle m'embrasse, me dit qu'elle m'aime. Je n'arrive pas à lui répondre que moi aussi, et me contente de lui sourire d'un air repu.

Je me sens sale. Laid. Immonde. Je n'arrive pas à trouver le sommeil. Comme se fait-il que je sois si perturbé. Quoi ? Il ne s'est rien passé de vraiment spécial. Rien de plus qu'avant. Alors quoi ? Pourquoi mes sentiments ont soudain évolué ? Quatre heures du matin, je me lève sans un bruit. J'enfile une chemise, un pantalon, des bottes, et je sors de l'appartement.

Je soupire. Personne ne bouge, tout le monde dort. Je me surprends à me maudire de tous les noms que je connaisse. Las, ça ne changera pas les faits, je suis bel et bien debout, en pleine nuit, en route vers chez toi. Pas un métro à cette heure, je prends le taxi. Obligé.

Je suis fou. Obligé.

Je me sens vraiment stupide. Surtout une fois devant ta porte. Ton nom y est inscrit sur du papier collant. Tu ne restes jamais longtemps au même endroit. J'hésite. Dois-je sonner, frapper, faire demi-tour ? Je dois avouer que cette dernière idée me tenterait vraiment. Surtout que je n'ai pas laissé un mot chez moi. Pas un médiocre mensonge qui expliquerait mon absence.

C'est comme si ma main avançait tout seule, mes phalanges viennent cogner le bois peint de ta porte. Trois petits coups que tu n'entendras jamais tellement ils sont faibles. Maintenant j'hésite entre recommencer, et partir en courant tel le gamin farceur que j'étais plus jeune. Je suis tétanisé, le bras en l'air lorsqu'à ma grande surprise la porte s'ouvre sur ton visage un peu fatigué. Tu es surpris aussi. Tes yeux s'agrandissent, et tu te demandes ce que je fais ici. Pas un mot. Silence de mort. Tu as un bouquin à la main. Ainsi toi non plus tu ne dormais pas.




Tu me laisses entrer en t'effaçant sur le côté. Tu refermes la porte, mets un marque-page dans ton bouquin et le pose sur la table basse. Tu me regarde, regard moqueur, regard noisette, petit sourire en coin, tu pose ton doigt sur tes lèvres, m'imposant au silence. Puis tu m'entraines à l'autre bout de l'appartement. Loin de la chambre de ton fils. C'est hallucinant comme j'ai l'impression de n'avoir pas parlé depuis des lustres. Ma bouche est sèche. J'ai envie de toi.

Tu sembles ne rien remarquer. Toujours pas un mot. Tu m'invites d'un geste à m'asseoir à tes côtés, sur ton lit aux draps rouges. Passion. Quelque chose pulse en moi, je me sens rougir comme une gamine amoureuse. J'ai honte. Et toi tu souris.

Tu ne me demande pas ce que je fais là. C'est comme si tu le savais déjà. Comme si tu savais déjà tout. Je mords mes lèvres, c'est un tic que j'ai gardé lorsque je suis nerveux. Ton sourire s'élargit.

J'ai peur que tu te moques de moi. Je n'avais pas remarqué à tel point tu étais proche. Dix centimètres pas plus. Je serre les draps, tes draps rouges, entre mes poings. De frustration, j'ai tellement envie de toi. Mais aucun mot ne franchit mes lèvres, et mes muscles sont comme tétanisés. Et toi tu souris.

Tu n'as que ça à faire, sourire ? Tu m'énerves j'ai envie de te taper. Pour chasser mon malaise. Ma frustration. Ma colère. Et ce tas de sentiments indescriptibles. Toi tout à ton sourire, tu as l'air d'attendre quelque chose, un geste, une action qui ne vient pas. Je m'en veux, de ne pas avoir ton courage. Je voudrais te prendre dans mes bras, j'ai envie de pleurer, hurler, mais je n'arrive qu'à esquisser un misérable sourire crispé.

Je suis nerveux. Très. Comme si c'était ce que tu attendais, tu poses ta main sur ma joue, que je recouvre aussitôt de ma propre main. Ta main sous ma main. Sur ma joue. Je ferme les yeux, comme pour profiter de cet instant. Bordel j'ai quarante ans !

Ce ne fut pas vraiment une surprise lorsque je sentis nos lèvres entrer en contact. Je m'y attendais, je l'attendais même. Je n'attendais que ça il fallait bien le dire. Ma main glisse le long de ton épaule, l'autre se perd aux alentours de ta taille. Les tiennes enserrent mon visage. Visage que j'appuie avec force contre le tien, comme si je voulais te traverser. Je n'arrive pas à y croire. C'est complètement fou, dingue. Comme moi depuis le début de cette soirée en fait. Comme toi et moi depuis toujours.

Avec violence je te pousse sur tes draps rouges. Passion. Baiser passionné. Ma langue se perd dans la tienne. Je trouve ça hallucinant. Irréel. Irrationnel. C'était comme si je rêvais, cauchemardais, je ne savais plus trop. J'étais perdu. Perdu dans les limbes des plaisirs charnels. J'avais craqué. Craqué comme un vieux pont de corde fatigué tendu entre deux rives.

Je m'accroche à toi, te griffe, te mords. Tu gémis. C'est comme je m'y attendais. Sourd. Puissant. Je dois dire que ça m'excite diablement.

J'ai envie de toi.

Je te le fais savoir dans un grognement et d'un coup de rein appuyé. Même dans notre baiser tu arrive à sourire. Sournoisement ? Je ne sais pas quel est le pire, le voir ou le sentir. Pour te punir je te mords. Mais ça te fait rire, et tu passes une main dans mon blue jean. Même en dessous de moi c'est toi qui gagne, toi qui prends l'initiative. A côté je me sens comme un gamin inexpérimenté.





Des doigts agiles parcourent mes fesses, les mouvements entravés par mon jean devenu beaucoup trop serré. Moi je suis réduit à une chose gémissante entre tes bras. Ton odeur musquée me fait tourner la tête. Je deviens dingue. Je grogne. J'avais perdu toute notion du temps. De la réalité. Tu as envoyé valser mon jean, et tu entreprends de déboutonner ma chemise à la bouche. Mes désirs sont trop forts.

Je ne contrôlais plus rien. Je ne contrôle plus rien.

Nus, l'un contre l'autre. Je suis excité comme jamais. J'ai envie de toi. De te sentir en moi. Te sentir bouger. T'entendre gémir mon prénom.

Nos sexes palpitent comme mués d'une vie propre. Je crois que le mien n'a jamais autant été gorgé de sang. J'en viens à me demander, dans un instant de lucidité. Comme suis-je arrivé là ? Je n'arrivais plus à lier les choses entre elles. Quelque chose d'étrange. Je n'obéis plus à ma raison. Je suis tellement affamé de toi. Tout tourne autour de moi. Les murs, la pièce, le monde. Je me perds.

C'est ta langue. Elle ne devrait pas être là où elle est. Elle me fait trop d'effet. Je ne sais même plus comment je m'appelle, qui tu es, où j'habite. A cet instant ma vie se résume à ta langue humide. A ta bouche souriante. Ton sourire que je hais et aime à la fois. Humide. Chaude. Ha. Oui. Non. Oui. Comme ça. Continue ! Oui. Oui. Oui. Je hurle ton prénom. C'est fini. Mais j'en veux toujours plus. Comme un glouton jamais rassasié.

Je tente de prendre les commandes. Je mange ta langue, la goute. C'est étrange. Je t'embrasse comme si je n'avais jamais embrassé de ma vie. Je te déguste comme quelqu'un qui n'aurait pas mangé depuis des mois. Je cale mes fesses contre ton membre palpitant et le sens grossir. Cette sensation me perd, m'excite, c'est tellement jouissif. Je bouge tu grognes. Plus vite. Encore plus vite. Vite. Vite. Ha.

Dans un excès de folie je l'ai fait. Je me suis empalé d'un coup sec sur toi. J'ai vu les étoiles. Une douleur localisée qui s'étend sur tout mon corps. Tes yeux sont écarquillés. Tes pupilles dilatées, tes iris assombris par le désir. Je n'arrive plus à bouger. Toi non plus. J'aurais pu regretter, mais je ne l'ai pas fait. J'ai simplement attendu de m'habituer à toi. Un silence. Plus un bruit sinon nos respirations saccadées, nos c½urs fous.

Doucement je pose ma bouche contre ta jugulaire palpitante. Quand j'y pense je n'arrive pas à y croire. Alors je m'efforce de ne pas penser. Je reprends mes coups de reins, avec lenteur d'abord, puis de plus en plus vite. Sous ma bouche je sens ton pouls qui s'accélère si c'était encore possible, et cogne tel un beau diable. Je grogne, tu gémis. Je sens ton souffle à mon oreille. Je suis ailleurs. Le temps n'a plus cours pour moi. Mes gestes s'apparentent plus à des reflexes. Je ne réfléchis plus. Je ne pense plus. Je suis avec toi c'est tout.

Tu es en moi. Avec toi. En moi. Plus penser. Bon. Un râle. Deux. Heureusement que tu as fermé la porte. J'espère que ton fils ne s'est pas réveillé.




Je te regarde. Tu souris. J'ai honte.

Je commence à percuter la portée de mes actes. J'ai peur que tu pense que je puisse t'aimer, alors que ce n'est qu'un désir charnel. En un sens si, je t'aime. Mais j'ai peur que tu le saches. Que tu me demandes d'abandonner ma petite vie bien tracée pour toi. J'ai peur que tu sois amoureux de moi. Et j'en ai envie à la fois.

Je ne pourrais plus me passer de ton corps. Ne pas réfléchir. Je me serre contre ton torse. J'entends ton c½ur qui bat furieusement. Tu m'as entouré de tes bras et tu caresses mon dos. Je suis bien ici. Je ne veux pas bouger. Protège-moi. Je suis si seul sans toi. Protège-moi de mes désirs. Sommes-nous les jouets du Destin ? J'ai peur.

Tu prends une mèche de mes cheveux blonds et joue avec. Tu souris, toujours le même sourire, un sourire qui se veut rassurant. Je n'ai pas envie de te quitter. Je sens les larmes qui me montent aux yeux. Putain, j'ai quarante ans ! C'est pas possible.

Le soleil se lève. Faudrait que je rentre. Pas envie. Je me cramponne à toi, rapproche ma bouche de ton oreille. Je souffle doucement, tu frémis. Alors je m'en rends compte plus ou moins. Depuis le temps. Depuis le jour. Je ne supportais pas que tu t'opposes à moi, mais dans le même temps, je te respectais pour ça. Presque trente ans.

Presque trente ans que je suis dingue de toi. Sauf que j'étais trop borné. Sauf que je suis trop stupide. Sauf que je me suis marié il y a vingt ans. Trois mots, sept lettres, un espace, une apostrophe, trois consonnes, quatre voyelles, je te les murmure, dernière clé pour la descente aux enfers. Pour toi j'ai vendu mon âme. Pour toi j'ai comme tout abandonné.

Mon corps a quarante ans, moi j'en ai plutôt quinze. Éternel ado. Je te déteste. Il y avait des millions de choses que tu aurais pu dire. Des millions. Il a fallu que tu m'humilies une fois de plus sans le vouloir. Il a fallu que tu me prouves à quel point tu m'étais supérieur. Comme toi, tu n'avais nullement besoin d'être protégé, contrairement à moi. Toi tu étais fort, tu avais vécu seul.

Comme je n'avais pas su ouvrir les yeux assez tôt. Moi j'ai besoin que tu me protèges, que tu me protèges de moi-même. Que tu me rassures, que tu me dises que je ne suis pas fou. Que tu me dises que je suis normal. Que c'était ainsi, c'était le Destin. Non, toi il a fallu que tu fasses le malin, il a fallu que tu répondes à côté, de ton petit air supérieur. Avec ton fameux sourire.

- Je sais.

Je te déteste. Prends-moi encore une fois avant l'aube.
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#Posté le dimanche 01 novembre 2009 13:59

Modifié le jeudi 14 juillet 2011 17:08

Lettre d'amour

Je n'aurais jamais pensé m'attacher comme ceci. Pas après ce que j'avais vécu, pas avec ce que je savais. Je suis décidément vouée à jouer les masochistes. Jouer, oui ce n'était qu'un jeu pour nous, un simple jeu. Mais au fil des jours, la réalité nous a rattrapés, m'a rattrapée. La pluie qui tombe me rend mélancolique, pour une fois, une musique en fond, Ameno, les rockings dans l'eau, j'attends le tram. Ce train qui m'emmènera vers un ailleurs, vers un endroit où j'arrêterais de penser. Il n'est jamais venu.

Lasse je fais demi-tour, je me sens comme vidée, et toute l'eau qui me tombe dessus me passe à travers comme si je n'étais qu'une passoire. Oui, c'est ça, une passoire. Encore une fois je me pose la question. Je le savais, alors pourquoi, pourquoi moi ? J'ai peur, si peur. J'ai peur que tu me laisses, que ça ne soit réellement qu'un jeu pour toi. J'ai peur que quelqu'un d'autre prenne ma place, quelqu'un qui ait les attributs nécessaires, les prédispositions. Moi je ne désire que ton c½ur, mais c'est déjà trop demander je le sais.

J'ai peur qu'IL prenne ma place, j'ai peur que tu m'oublies. J'ai peur que tu me mentes lorsque tu me rassures, j'ai peur que tu me mentes lorsque tu parles d'avenir. J'ai mal, comme si un étau enserrait mon c½ur. Mon palpitant cogne douloureusement contre mes côtes. J'avais l'impression de vivre un conte de fée, mais en réalité je m'enfonçais dans les ténèbres les plus sombres. Je ne pensais pas que j'étais encore capable d'éprouver ces sentiments. Je ne pensais pas que j'étais encore capable de m'automutiler. De me jeter dans un vide certain.

J'ai enfin réussi à mettre de côté mon chagrin d'amour, grâce à toi qui m'a aidée, grâce à toi qui m'a aimée. Mais à quoi cela as-t-il pu bien servir. J'avais appris la leçon, et je pensais que le fait de m'attacher à quelqu'un d'inaccessible allait m'aider à tout surmonter. Hélas rien n'est impossible pour Angellan, et je suis tombée à nouveau. Tombée dans la boue, tombée dans les ordures qui souillent mon c½ur. Je suis tombée si bas. Je suis tellement désolée, pourras-tu me pardonner ? J'ai vraiment creusé ma propre tombe et... bien plus encore.

Je te mens, je lui mens, je leur mens à tous. Je mens pour m'en sortir, mais plus ça va et plus je coule. La pluie a inondé mes joues, et je suffoque. Je ne peux plus supporter ces non-dits. J'ai peur, peur, si peur de me noyer, en fait je crois que je ne sais pas nager. Je voudrais te dire la vérité mais j'ai peur que tu me méprises. Pour répondre à ta question, oui, je suis jalouse, et je m'en veux. Tout ça ne changera rien, pas même ce vide qui est en moi.

Je t'aime, et personne ne peut t'aimer plus que moi.
Mais ce dont j'ai peur, vraiment, c'est que toi tu puisses aimer quelqu'un d'autre plus que moi.

Angellan.
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#Posté le samedi 24 octobre 2009 15:10

Ma cuisine

La pièce était tout en longueur, faite de lignes horizontales et verticales. Les deux fenêtres prenaient toute la hauteur du mur jauni par le temps. Sur un des pans, quelqu'un, probablement une étudiante en art, avait peint une ville. De grands bâtiments verticaux d'un mauve presque noir, troués d'ouvertures d'un jaune aussi sale que l'allure générale de la pièce, le tout sur un fond sanguinolent de soleil couchant.
La poussière trainait constamment sur les meubles en bois défoncé. Personne ne prenait la peine de faire le ménage dans cette petite cuisine qui ressemblait d'avantages à un couloir de la mort qu'à un lieu chaleureux et convivial. Le micro-onde et l'unique plaque chauffante se partageaient la seule prise électrique existante. Tour à tour l'un était débranché au profit de l'autre.
Ce n'était jamais très agréable de déjeuner dans cette pièce qui sentait l'½uf pourri et le fromage rance, malgré l'air qui filtrait d'un éclat de la vitre du fond, brisée par l'ouverture trop violente du lave-vaisselle avant sa mise en retraite. Depuis il servait d'égouttoir, et les taches d'humidité ou de calcaire proliféraient à sa surface.
A côté il n'était pas rare de ne pas voir l'évier, caché par un océan d'immondices, vestiges des repas de filles peu soigneuses, et résultat d'une tuyauterie mal entretenue. Le néon blafard situé au dessus du réfrigérateur d'un autre âge donnait à la scène une ambiance glauque, accentuée par la froideur du carrelage.
On aurait jamais pu jurer, en l'ouvrant, se trouver face à un véritable frigidaire. A l'intérieur, ni ½uf, ni mayonnaise, ni viande, ni poisson, ni yaourt, ni fromage. Simplement des boîtes, des glacières, parfois une bouteille remplie d'un liquide douteux, toutes marquées par des noms, et la plupart verrouillées par des cadenas. La confiance ne régnait pas au foyer, car toute nourriture non-surveillée, et pas encore moisie, disparaissait immanquablement.
Le lave-vaisselle, l'évier et le frigo occupaient les deux mètres de largeur de la pièce, il n'y avait pas d'autre espace, que ces choses à moitié mortes. Le concept peut paraitre étrange pour un objet, mais c'était véritablement le mot qui convenait dans ce cas. Rien ne vivait vraiment dans cette pièce, mais rien n'était vraiment inerte non plus.
La table, de la hauteur d'un bar, était vissée le long du mur qui reliait le réfrigérateur et la porte. Le mur qui faisait face aux fenêtres. En forme de U, elle aurait pu inviter au partage, mais les incessantes pâtes collées et miettes de pain rebutaient la plupart des filles. L'unique pied de la table ne touchait même pas le sol, cette dernière ayant été vissée trop haut par un bricoleur maladroit. Manger devenait un véritable calvaire, et personne ne s'y risquait vraiment.
Sur le lino qui couvrait le sol, et avait été beige autrefois, une couche de crasse colle aux semelles. Et la sortie est une libération, une pensée admirative pour cette poignée de porte s'agrippant courageusement au fil des années par le mince axe qui l'empêche encore de tomber.
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#Posté le vendredi 23 octobre 2009 14:08

Exercice d'écriture.

Je, soussigné Gaspar Korof, atteste être en pleine possession de mes capacités intellectuelles lors de l'écriture du présent testament.

Mes chers enfants, et petit-fils, mes amis, je sens venir ma fin, mais je n'en ai pas peur. Vous aussi soyez forts, car même si mon corps disparait et devient poussière, moi je serais toujours là, au plus profond de votre c½ur à veiller sur vous. Ne criez pas à l'injustice, j'ai eu une vie bien remplie, et il est temps pour moi de me retirer. J'aurais voulu, avant de rejoindre le monde des esprits, vous susurrer ces mots qu'on ne dit jamais assez.
A Martine, tu sais que l'amour que je te porte est des plus profonds qui puissent exister. Ma disparition te sera douloureuse, je le sais, comme tu as souffert lors de celle de ta mère, mais il ne faut pas que tu te laisse abattre, souris à la vie malgré tout. Je te lègue la maison que Maman possédait au bord de la mer en Bretagne, je sais qu'elle est importante à tes yeux, ainsi que l'intégralité du mobilier qu'elle contient.
A Charles, mon fils, mon tout petit, tu as tellement grandi que j'ai du mal à te reconnaitre parfois. Maintenant tu as une femme et un fils. Même si je n'ai guère approuvé tous tes choix, saches que je pense que ta famille est des plus saines qui soient. A vous tous, je vous donne en héritage la maison des Alpes que j'ai moi-même hérité de mon grand-père. Ça vous changera de Paris, mais au moins, là haut, l'air est pur. Mon Lucas, voici neuf ans que tu es dans ce monde, et moi, dix fois plus. Si tu as bien retenu ta table de dix, tu pourras conclure mon âge, j'ai confiance en toi pour trouver la réponse. Tu as été mon premier et mon seul petit enfant, et je n'ai jamais été aussi fier que le jour de ta naissance. Mamie aussi, tu étais trop jeune pour te souvenir d'elle, mais de là-haut elle n'a cessé de veiller sur toi. Elle aurait aimé te voir grandir à ses côtés, comme j'aurais aimé te voir entrer au collège, mais le destin en a décidé autrement, alors je laisse mon égoïsme de côté pour simplement te dire que je t'aime. A toi, je te donne mon petit train en bois, et ma collection de voitures miniatures, qui ont égayé bien des journées de ton père.
A vous deux, Martine et Charles, je vous laisse le soin de vous partager l'intégralité de l'argent que j'ai économisé pour vous sur mon compte en banque.
A mon cher ami, René, je te donne tout mon matériel de pêche, en souvenir de nos dimanches passés ensemble sur les rives du Rhône. En espérant que tu te souviendras de moi à chacune de tes prises.
A mon compagnon lors des longs soirs d'hiver, Georges, tu as ma pipe, ainsi que tout le nécessaire pour l'entretenir. Je suis désolé, mais en ce qui concerne la meilleure herbe à pipe du pays, tu vas devoir en chercher par toi-même, je crois que je viens de fumer le dernier fagot. En espérant qu'avec de l'entrainement tu parviendras enfin à faire de petites anneaux de fumée.

Enfin, ma chérie, ma Germaine, à toi je ne te lègue rien. Rien d'autre que mon âme. Tu es partie avant moi, et huit ans plus tard je m'en vais enfin te rejoindre. Je pourrais te raconter tout ce que tu as observé de loin ces derniers temps. Tu m'as manqué, comme tu as manqué aux enfants, mais maintenant nous serons ensemble. Ça me fait de la peine de quitter nos bébés, mais je sais que je vais te revoir, et que nous les veillerons tous les deux, alors je pars sans regrets.

Mes enfants, mes amis, mon cher petit-fils, les mots que je ne vous ai jamais assez dits sont les suivants : Je vous aime.



Gaspar.
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#Posté le dimanche 18 octobre 2009 11:14

Oyez Oyez

Braves gens.

Non ne m'étripez pas, ce n'est pas par choix que je ne poste plus depuis presque deux mois, mais par manque de temps...
Voyez-vous en Corse, quand le soleil réchauffe notre peau, rares sont ceux qui restent sur l'ordinateur au lieu de se faire dorer la pilule sur les plages de sables fin à l'eau transparente. Ok je ne fais pas partie de ces fainéants (du moins pas ceux qui sont adepte des coups de soleil) mais voyez-vous, même si je voue à mon ordinateur un amour que je n'éprouverai probablement jamais pour un être humain, il demeure des obligations qui font que je passe aussi du temps avec ma famille et mes amis, eux que je ne peux justement pas voir durant le reste de l'année. Au passage si vous me lisez, je vous aime.

Je découvre depuis peu les joies (ou pas) de Twitter, ce fameux réseau social comparable à facebook. C'est magnifique, plein de gens peuvent admirer mes photos ! Seul bémol, j'ai l'impression que tout le monde parle anglais. Va falloir que je m'y mette un jour...

J'aime tellement la langue française que c'est difficile pour moi de m'adonner à un autre dialecte que mon langage maternel. Mais j'essaie. =)

Et puis quand je serais riche, j'aurais mon traducteur personnel =) [oui je peux rêver je sais]

Bon beaucoup de Blabla pour ne rien dire, surtout que je ne pense même pas avoir de photo spéciale à mettre, quelle galère...
Juste pour signaler que je n'abandonne pas ce sanctuaire, et la prochaine fois j'aurais probablement quelque chose à dire de plus intéressant =)
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#Posté le jeudi 20 août 2009 11:36

Bac de Philo

Première épreuve du VRAI bac, la philo. Mes camarades de classes sont la depuis une heure quand j'arrive à l'heure ou le demande ma convocation. Ils sont tous en train de stresser comme des malades, les clopeurs clopent parce que "ça les déstresse". Toutes mes copines de S (parce que les L et ES étaient dans un autre établissement) ont l'air de possédées, il faut dire que ça doit faire bien une heure qu'elles se stressent mutuellement. Et moi dans tout ça? Je suis cool. J'ai jamais planché un texte de philo, je n'ai appris aucune citation, et même pendant l'année je ne travaillais sérieusement que les DST, parce que j'avais rien d'autre à faire, alors que les DM, je les faisais vite fait, juste pour pas me taper un zéro. Je leur dis à tous, "Mais arrêtez de stresser, de toute façon la philo, ça sert à rien de réviser." Tous se moquent de moi, me regardent incrédules, me rient au nez, se moquant de ma futur sale note.

Dans la salle, c'est encore pire, à croire qu'on m'a placé avec tous les angoissés du coin. Mais là encore, j'utilise ma cool attitude, sort ma petite bouteille de menthe à l'eau, au cas où la soif me prendrait, et attends sagement ma copie. Je lis, petit instant de panique à bord, d'un coup je ravale ma fierté. Voici les sujets :

# L'art transforme-t-il notre conscience du réel ?
# Y a-t-il d'autres moyens que la démonstration pour établir une vérité ?
# A. SCHOPENHAUER, Le monde comme volonté et comme représentation.

Si la morale ne considère que l'action juste ou injuste, si tout son rôle est de tracer nettement, à quiconque a résolu de ne pas faire d'injustice, les bornes où se doit contenir son activité, il en est tout autrement de la théorie de l'État. La science de l'État, la science de la législation n'a en vue que la victime de l'injustice ; quant à l'auteur, elle n'en aurait cure, s'il n'était le corrélatif forcé de la victime ; l'acte injuste, pour elle, n'est que l'adversaire à l'encontre de qui elle déploie ses efforts ; c'est à ce titre qu'il devient son objectif. Si l'on pouvait concevoir une injustice commise qui n'eût pas pour corrélatif une injustice soufferte, l'État n'aurait logiquement pas à l'interdire. Aux yeux de la morale, l'objet à considérer, c'est la volonté, l'intention ; il n'y a pour elle que cela de réel ; selon elle, la volonté bien déterminée de commettre l'injustice, fût-elle arrêtée et mise à néant, si elle ne l'est que par une puissance extérieure, équivaut entièrement à l'injustice consommée ; celui qui l'a conçue, la morale le condamne du haut de son tribunal comme un être injuste. Au contraire, l'État n'a nullement à se soucier de la volonté, ni de l'intention en elle-même ; il n'a affaire qu'au fait (soit accompli, soit tenté), et il le considère chez l'autre terme de la corrélation, chez la victime ; pour lui donc il n'y a de réel que le fait, l'événement. Si parfois il s'enquiert de l'intention, du but, c'est uniquement pour expliquer la signification du fait. Aussi l'État ne nous interdit pas de nourrir contre un homme des projets incessants d'assassinat, d'empoisonnement, pourvu que la peur du glaive et de la roue nous retienne non moins incessamment et tout à fait sûrement de passer à l'exécution. L'État n'a pas non plus la folle prétention de détruire le penchant des gens à l'injustice, ni les pensées malfaisantes ; il se borne à placer, à côté de chaque tentation possible, propre à nous entraîner vers l'injustice, un motif plus fort encore, propre à nous en détourner ; et ce second motif, c'est un châtiment inévitable.

A. SCHOPENHAUER, Le monde comme volonté et comme représentation


Le choix fut vite fait. Deux minutes tout au plus. La démonstration c'était mort, j'avais rien pigé au cours. Quant au texte, je l'ai même pas lu tellement le nom de l'auteur m'a fait peur. Mais heureusement le sujet sur l'art était là ! Artiste dans l'âme et une des rares S à suivre l'option art, la question ne se posait même pas. Trop contente, je commence à établir mon petit plan - merdique il faut l'avouer - et à noter des mots en vrac sur ma feuille. Au bout d'un quart d'heure je me rend compte qu'il fallait que je parle aussi de la conscience, or souvenez vous, je n'ai pas appris un seul cours. Je bug quelques instants, essaie de rassembler mes souvenirs pour sortir ne serait-ce qu'une bribe de ce qu'on avait vu en cours. Las, sans citations, sans rien pour m'appuyer, et avec une mémoire de poisson rouge en prime, je ne pouvais pas continuer comme ça.
J'ai pris le texte de Schopenhauer...

Au bout de 20 minutes, je lis pour la première fois le texte. Ouah ça parle de la justice et la morale. Ouais bon mes souvenirs de cours sont pour ainsi dire inexistants à ce sujet. Tant pis, je tente le tout pour le tout. Justice morale, ça me rappelle quoi. Un bouquin de Bernard Werber, le Papillon des étoiles, que j'avais lu il y avait deux jours, et un manga, le fabuleux Death Note. Oui vous avez bien entendu, j'ai cité un manga dans mon commentaire de texte. Ce furent mes deux seules citations, à côté de ça, j'ai brodé, j'ai pratiqué le sophisme, utilisant tous les beaux mots que je connaissais, les harmonisant pour qu'ils reflètent ma pensée et j'ai noirci quatre pages, en sautant une ligne sur deux, trois lignes entre chaque paragraphe, et en écrivant d'une écriture bien grosse, bien ronde, très jolie. Je parle de justice d'injustice, les différences de points de vue tout ça. Je suis sortie au bout de trois heures, j'avais plus rien à dire. J'ai toujours été rapide durant les épreuves de Philo. Bon en même temps comme je n'apprends pas mes cours, je ne perds pas beaucoup de temps à essayer de me rappeler de quelque chose, vu que je sais que ça ne sert à rien. Et ce que j'écris, c'est vraiment le fond de ma pensée, appuyé sur mes exemples, et pas ceux pré-mâchés qu'on peut trouver dans le bouquin de l'école.

J'ai lu le corrigé "type" et rien à voir avec ce que j'avais marqué. Mais bon je m'étais bien amusée. Et je me suis dit que même si je me tapais une sale note, au moins j'avais bien rigolé devant ma copie, en écrivant les noms des auteurs japonais du manga.


Verdict? J'ai eu 16/20

Alors soit :
- le prof était un fan de Death Note/Bernard Werber
- le prof a apprécié une copie différente des autres
- le prof a trop kiffé ma belle présentation (ça a du aider, mais bon ça suffit pas)
- ou alors, je suis une philosophe née

Bref moi ma perle elle est pas dans la forme mais dans le fond... =D

(Je vote pour la 4ème solution >w<)


Article en réponse à cet article sur paris-bali : Et toi, ton bac philo il était comment ?
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#Posté le jeudi 25 juin 2009 08:29

Song ~~ Ou : "Quand internet plante et qu'on à rien à faire on écoute des chansons en boucle et on écrit les paroles" <3

J'ai besoin de toi, de ta force et ton courage, et je serai là pour te tendre la main. Alors malgré nos doutes il ne faudra pas faiblir car nous serons ensemble face à l'avenir. Entourée de tous mes amis comment savoir ce qui m'arrive? Je ressens comme un immense vide paralysant ma vie, un vent froid ne cesse de souffler. Dans cet univers inconnu je me sens toute seule, le c½ur gelé. Et je sais que le doute et le courage sont ensemble si souvent offrant toujours l'espoir. Ce qui me donne la force à nouveau d'essayer de réaliser toujours mes rêves. Mais je sais aussi qu'on pourrait abandonner, et je pleurerais de toi sans me cacher. Mais n'étant pas seule, je suis certaine de gagner, de vaincre les obstacles, vivant ainsi...
Au delà de l'impossible.

S'il y a un prix pour manque de jugement, je crois que j'ai le ticket gagnant. Nul homme ne vaut de souffrir autant, c'est de l'histoire ancienne, je jette, j'enchaîne ! Non, non, jamais je ne le dirai ! Non, non ! C'est trop banal d'être sentimentale... J'avais pourtant appris la leçon, mon c½ur connaissait la chanson. Mais tout vacille, accroche-toi ma fille ! T'as le c½ur trop fragile, évite les idylles ! Non, non, jamais je n'avouerai !
No
n, non ! Laissez tomber, je ne suis pas amoureuse ! Jamais, jamais je ne vous dirai...Jamais, jamais, je n'oserai !


Qu
i crois-tu donc tromper, ton c½ur en feu est amoureux. N'essaies pas de cacher, la passion qu'on lit dans tes yeux. Pourquoi donc le nier, il t'a envoûté, il t'a ensorcelé ! Ton c½ur soupire, pourquoi mentir ? Oh, oh !
Pourquoi nier, c'est dément, le tourment de tes sentiments ? Remballes ton compliment, quand tu mens c'est passionnément ! Tu l'aimes, et c'est normal, la passion t'emballe, et çà fait très, très, très, très mal ! Même si tu nies, tu souris car tu l'aimes. Lis sur nos lèvres, lis ton c½ur, car tu l'aimes ! C'est pas la peine d'hésiter car tu l'aimes !


Oh,
Oserai-je un jour t'avouer comme je t'aime ?

Mon amour, je t'ai vu au beau milieu d'un rêve. Mon amour, un aussi doux rêve est un présage d'amour. Refusons tout deux que nos lendemains soient mornes et gris. Nous attendrons l'heure de notre bonheur. Toi ma destiné, je saurai t'aimer. J'en ai rêvé. Nous attendrons l'heure de notre bonheur.

Toi que mon c½ur avait choisi d'aimer, toi que mon c½ur ne pouvais refuser, je ne peux t'oublier parce que je t'aime. Et si tu n'existais pas, dis moi pour qui j'existerais ? Des passantes endormies dans mes bras que je n'aimerais jamais...

Laisse une chance à notre amour, laissons tomber les mauvais jours. Oublions nos problèmes, repartons comme autrefois. Moi je t'aime, tu es le même. Alors reviens vers moi. Tout ce qui nous a séparé, n'était rien, c'était le passé. Laisse une chance à notre amour. Laisse entrer l'oubli dans ton c½ur. Laisse une place pour le bonheur. Laisse tomber ce souvenir. Écoute-moi, laisse-moi te dire. Tout le mal que j'ai pu faire, s'est retourné contre moi. J'étais une folle mais c'était hier. Alors reviens vers moi. Demain, si tu veux m'écouter, nous aurons fini de pleurer...
Laisse une chance à notre amour.

La pendule de l'entrée s'est arrêtée sur midi, à ce moment très précis où tu m'as dit: " Je vais partir ". Et puis tu es parti. J'ai cherché le repos, j'ai vécu comme un robot. Mais aucun autre n'est venu remonter ma vie. Là où tu vas, tu entendras j'en suis sûre, dans d'autres voix qui rassurent, mes mots d'amour. Tu te prendras au jeu des passions qu'on jure mais tu verras d'aventure le grand amour.
Toi et moi amoureux autant ne plus y penser, on s'était plus à y croire, mais c'est déjà une vieille histoire. Ta vie n'est plus ma vie, je promène ma souffrance de notre chambre au salon. Je vais, je viens, je tourne en rond. Dans mon silence, je crois entendre ta voix comme un murmure qui me disait "je t'assure le grand amour sans t'y attendre viendra pour toi j'en suis sûr. Il guérira tes blessures" Le grand amour...



Extraits et adaptations de : Hikaru no go 1st Opening Fr, Hercule "Non non jamais", La belle au bois dormant "J'en ai rêvé", Jean Renard, Joe Dassin et Claude François.

Peut-être que finalement, j'ai envie d'y croire, au prince charmant... :/
~Angellan~
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#Posté le mardi 23 juin 2009 04:20

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